Comment bien débuter ma première chronique ? En vous disant bonjour et en vous présentant le livre d'aujourd’hui. Donc :
— Bonjour ! Aujourd’hui, je vous parlerai de la nouvelle « HP Dystopia » de Caroline Allard aux éditions Lamiroy
Une fois dit ça, il va bien falloir vous parler de ce que j’ai lu.
Tout d’abord, comme il se doit, causons de l’auteure, Caroline Allard dont j’ai fait la connaissance dans une master class. Débordante de vie, de joie, de pep's et cela se ressent dans sa plume, vive et qui se suit avec une étonnante facilitée, même pour un sportif du dimanche sans le souffle comme moi. Dans les passages les plus difficiles, elle peut vous faire croire au bonheur et ce n’est pas donner à tout le monde. Bref, Caroline Allard est un vrai plaisir à suivre, ici ou avec son roman « Moteur pour Angèle » que je chroniquerai plus tard.
L’histoire… il s’agit d’une dystopie, donc par définition, une histoire pessimiste, donc les adorateurs de Bisounours… passés votre chemin. On démarre par une scène d’amour paternel envers une craquante et intelligente petite fille, même si l’on subodore qu’il y a un souci dans ce spectacle. Le lecteur se laisse prendre au plaisir de ce moment d’ouverture, puis le récit se déroule, en douceur, mais inéluctablement vers le pessimisme attendu.
Les personnages sont d’un naturel déstabilisant qui crédibilise son sujet et c’est ce qui fait la force de ce court texte (demandé par la maison d’édition).
Pour la chute et sans vous la gâcher, elle est surprenante, et pour moi, vous le découvrirez si je fais plein d’autres chroniques, c’est important… surprendre le lecteur. Là, mission réussit ! Il y a même un double effet Kiss Cool. Vous savez, lorsque Charlton Heston découvre la statue de la Liberté dans la planète des singes, et bien dans le roman de Pierre Boule, la seconde chute est lorsque l'on se rend compte que c’est la main d’un spationaute simiesque qui tient le témoignage humain… la claque après la claque. Ou encore dans « soleil vert » encore avec le grand Heston (oui, encore et non, non, pas fait exprès !), on découvre la triste vérité de l’euthanasie des personnes agées par manque de nourriture puis le second effet Kiss Cool, NOS VIEUX NOUS SERVENT DE NOURRITURES !!! (Comment ça, j’en fais trop ? bon, OK !).
Vous l’aurez compris, l’autrice (je sais je le dis de deux manières différentes, mais j’ai l’accord de l’académie française siouplaît, et si vous m’embêtez encore j’en utilise une troisième tout aussi autorisée…) bref l’écrivaine sur un format de nouvelle parvient à nous surprendre avec ce fameux second effet, et de bien belle manière.
Dernier petit point, n’attendez pas de monstre ou d’horreur ici, ce n’est pas le monde des Bisounours, mais pas celui de vendredi 13 non plus, par contre, j’ai ressenti une vraie peur à la fin de cette lecture, une frayeur même et ce… bien après le mot « fin ». Pour comprendre, il vous faudra lire cette nouvelle de Caroline Allard… ce serait vraiment dommage de s’en passer.